Vendredi 11 aril, dans le cadre du Cinélab, les étudiants de première année à CinéCréatis ont eu le privilège de rencontrer Olivia Roche et Eva Naudon, avocates au sein du cabinet Phaos Avocats, spécialisé dans la propriété intellectuelle et les nouvelles technologies. Cette intervention, d’une durée de trois heures, avait pour objectif de sensibiliser les étudiants aux enjeux juridiques de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur audiovisuel et cinématographique.
CinéLab : Une conférence stimulante sur le droit et l'intelligence artificielle
les étudiants de première année ont assisté à une conférence animée par Olivia Roche et Eva Naudon, avocates chez Phaos Avocats, spécialisées en propriété intellectuelle et nouvelles technologies.

- campus Bordeaux
- thème Actu école
- date 14.04.2025

Des cas pratiques inspirés du réel
Plutôt que de se limiter à une présentation théorique, les intervenantes ont opté pour une approche concrète et interactive à travers des exercices de mise en situation, répartis en deux groupes :
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Le premier groupe a exploré un scénario dans lequel un collectif d’artistes découvre qu’un film animé, revendiqué comme étant généré par une IA, présente une troublante ressemblance avec leurs œuvres. Une situation soulevant des questions cruciales sur les droits d’auteur et l’utilisation de données dans l’entraînement des intelligences artificielles.
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Le deuxième groupe a été confronté à un dilemme éthique et juridique autour de l’utilisation de l’IA pour créer de fausses interviews dans un documentaire traitant d’un fait divers sensible, sans le consentement de la famille des victimes, et en reproduisant numériquement une journaliste emblématique du JT de TF1 ainsi que le décor du plateau.

Un échange riche et vivant
Tout au long de la conférence, les échanges ont été nourris et spontanés, les étudiants n’hésitaient pas à poser des questions, tant sur les cas pratiques que sur les implications plus larges de l’IA dans la création artistique. L’ambiance, à la fois studieuse, curieuse, chaleureuse et dynamique, a permis une réelle immersion dans des problématiques complexes, mais passionnantes.
Les retours des étudiants ont été très positifs. Ils ont particulièrement apprécié la dimension interactive de l’intervention, soulignant l’intérêt d’être tour à tour dans la peau de la victime, de l’accusé ou du juge. Cette démarche les a aidés à mieux comprendre les tensions et les enjeux juridiques qui traversent aujourd’hui le monde de l’audiovisuel.
Une conférence inspirante, qui montre combien le dialogue entre droit et création est aujourd’hui plus que jamais essentiel.
