Damien Masson
Aujourd’hui technicien lumière chez RVZ, Damien est entré à CinéCréatis avec le projet de devenir assistant-réalisateur. Focus sur son parcours quelque peu inattendu !
- métier Technicien Lumière
- promotion 2016
Une passion pour l’image
Ses années à CinéCréatis
Lorsqu’il rentre à CinéCréatis en 2013, Damien a un projet en tête : devenir assistant-réalisateur.
Pourtant, c’est au fil des années et de sa découverte des métiers du cinéma que sa véritable voie s’impose à lui, celle de l’image. C’est donc du côté de la technique, et en particulier à la lumière, que Damien fait le choix d’évoluer.
Panalux
« Deux jours après l’obtention de mon diplôme, j’étais embauché à Panavision Panalux France, section lumière. J’étais très motivé à l’idée de pouvoir me perfectionner techniquement dans une boite de location de matériel de renom avec des techniciens rompus à l’exercice.”
Une première expérience qui durera 3 années, pendant lesquelles il enchaîne les montages / démontages sur les tournages. “J’y ai engrangé beaucoup de connaissances : j’ai appris à appréhender et à utiliser toute la gamme de projecteurs lumières disponibles sur le marché. C’est aussi là que j’ai appris à réaliser des branchements électriques dignes de grosses productions. Bref, c’est vraiment une expérience qui m’a permis de me démarquer !”.
Death in Paradise (BBC)
Chez Panalux, il travaille notamment sur une publicité pour Cartier, “une véritable claque en terme d’installation lumière et déco”, ou encore pour la série « Death in Paradise » (série BBC), “une expérience marquante pour les conditions de tournage et l’envergure de la production.”
En 2019, il est débauché par l’entreprise RVZ, section lumière, qui couvre une énorme partie des productions de publicités sur Paris. “C’est un nouveau challenge, notamment du fait de l’ampleur des projets qui nous sont confiés.”
Retour à CinéCréatis
Côté projets justement, il revient doucement à l’écriture scénaristique. “Les idées fleurissent dans ma tête et je me sens encore plus attiré par l’écriture que je ne l’aie jamais été. Mais pour être très franc, l’image au cinéma restera à tout jamais mon premier amour!”
Il retrouvera aussi d’ici peu le chemin de CinéCréatis, mais cette fois-ci au sein du Campus Créatif de Montpellier, et en tant qu’enseignant.
“Je suis très impatient de partager mon savoir et mon expérience avec les futurs élèves. C’est un projet très excitant dans une nouvelle infrastructure qui va offrir un studio et des équipements dignes de studios professionnels”. La boucle est bouclée.
Quel serait ton conseil aux étudiants en cours du cursus ?
« Tout d’abord c’est de profiter au maximum de ces trois années d’études. Le temps passe si vite qu’on se voit vite loin derrière CineCréatis face au monde professionnel. Et vraiment pour avoir été élève à CineCréatis Nantes il m’arrive d’être nostalgique de mes années là-bas.
C’est dur à expliquer mais je trouve que c’est une chance incroyable de se retrouver entouré de personnes qui partagent la même passion que vous et avec lesquels vous allez pouvoir tout au long de vos études réaliser des œuvres audiovisuels. Il y a une aura unique qu’il faut savourer au maximum et qui forge des souvenirs vraiment inoubliables.
Un autre conseil important. Même si vous arrivez à CinéCréatis avec une idée de métier qui vous intéresse, il faut oublier cette idée et découvrir par soi-même tous les métiers sur un tournage avant la spécialisation qui se fait en seconde année.
C’est seulement en pratiquant et en changeant de poste qu’on va vraiment découvrir ce pour quoi on est réellement fait.
Je suis arrivé à Nantes avec l’idée de devenir assistant réalisateur et j’en suis ressorti en étant particulièrement attiré par l’image et surtout les métiers liés à la lumière.
Chaque poste est important sur la production et la réalisation d’un projet, que se soit les techniciens son, les régisseurs, la déco, jusqu’aux postes les plus hauts dans le générique de fin. De mon point de vue il faut vraiment qu’il y ait une unité sur un tournage, que chacun comprenne l’importance du rôle de chacun pour que l’œuvre qui est en jeu, soit la plus aboutie.
J’en parlais précédemment, il est bon de toujours se perfectionner techniquement, que ce soit à l’école ou dans le milieu professionnel par la suite. Il faut toujours apprendre et ne pas rester sur ses acquis pour pouvoir maîtriser les outils qui s’offrent à nous.
Donnez-vous à fond pour réaliser chaque projet durant vos trois années d’études (autant photo que vidéo, tous). Ne laissez aucune place à d’éventuels regrets.
Enfin, quand je regarde un making-of d’un film que j’apprécie énormément, je réalise une chose à chaque fois : c’est que l’équipe se donne toujours corps et âme pour que chaque détail du film soit le plus représentatif de leurs visions. Tout est entre vos mains et votre volonté, individuelle et collective. »