Quentin Chevreau, machiniste de prises de vues

Quentin Chevreau, machiniste de prises de vues : “À CinéCréatis, vous êtes dans la bonne école !”

Diplômé de CinéCréatis en 2021, Quentin Chevreau n’a que 3 ans d’expériences professionnelles à son actif. Et pourtant, avide de projets et de défis, il cumule déjà une impressionnante liste de collaborations ! Focus sur son parcours, à l’occasion de son passage sur le campus nantais.

Un stage décisif

Lorsqu’il rejoint CinéCréatis en 2018, pour Quentin Chevreau une chose est sûre : il veut découvrir l’univers de l’audiovisuel. Pari tenu ? “Pendant mes études à CinéCréatis, j’ai découvert tous les métiers du cinéma, et notamment comment les uns travaillent avec les autres, explique-t-il. Avec du recul, je peux dire combien c’est important de connaître comment fonctionne chaque métier, pour être capable de travailler efficacement sur un tournage par la suite”.

C’est à l’occasion de son stage de fin d’études que débute son parcours professionnel : alors qu’il intègre en tant que stagiaire grip machinerie le groupe TSF – spécialisé dans la location de matériels cinématographiques -, Quentin rencontre Gaston Grandin, chef machiniste, qui le prend sous son aile et accepte de le former sur plusieurs longs métrages. C’est à cette occasion qu’il rejoint le tournage de L’Abbé Pierre – Une vie de combats en tant qu’auxiliaire machiniste de prise de vues : “J’y ai énormément appris, précise le jeune machiniste. Il y avait beaucoup d’installations, des préligths*, et puis c’était une grosse équipe de tournage. L’idéal pour apprendre !”

Du court métrage à Jacques Audiard

Après cette première grosse entrée en matière, Quentin enchaîne les projets, et on le retrouve sur Ama Gloria réalisé par Marie Amachoukeli, ou encore sur LT-21 de Mélisa Godet. C’est en avril 2022 qu’il réalise sa première expérience en tant que machiniste de prise de vues, sur le clip Les Scintillements réalisé par Théo Fauger. “C’est un poste qui consiste à se charger des installations pour tous les mouvements de caméras, de la sécurité de la caméra, de la sécurité du cadreur, ou encore des accroches de caméras, que ce soit sur des voitures, des bateaux, des trains ou des avions, explique le jeune technicien. On est également chargé de l’installation des fonds verts et des fonds bleus, en collaboration avec les équipes VFX.”

S’ensuivent des expériences plus enrichissantes les unes que les autres, aussi bien sur des longs métrages, des clips, des publicités que sur des courts métrages. On le retrouve sur le film Vivants d’Alix Delaporte, sur la série Furies réalisée par Cédric Nicolas-Troyan ou encore sur le film La Bête réalisé par Bertrand Bonello. En avril 2023, il rejoint le film Émilia Pérez réalisé par Jacques Audiard. “C’est un métier où la routine n’existe pas, indique-t-il. On découvre des décors tous les jours, on ne tourne jamais avec les mêmes personnes, c’est hyper enrichissant de croiser les expériences !”

Et le jeune homme n’est pas avide de recommandations ! S’il devait en donner une aux étudiants actuels ? “Ce serait de ne pas se poser de question ! Il ne faut pas hésiter, faire des stages, être curieux, rencontrer des gens… Le cinéma est un petit monde, un petit réseau, et on ne travaille que grâce aux contacts. À CinéCréatis vous êtes dans la bonne école, et votre réseau commence dès maintenant !”. Un conseil précieux à méditer pour l’ensemble de nos étudiants, de la part de celui qui se voit d’ici quelques années chef machiniste. C’est tout ce qu’on lui souhaite !

* mise en place préalable des lumières et de l’équipement d’éclairage