Opérateur de prise de vue
L’opérateur de prise de vue est un collaborateur essentiel de la mise en scène dans le cinéma comme à la télévision.
Aussi appelé cadreur, l’opérateur de prise de vue est un professionnel rigoureux et un garant de la qualité de l’image.
Voici ce qu’il faut savoir de ses missions, formations et compétences, entre autres informations.
Rôles et mission
de l’opérateur de prise de vue
L’opérateur (ou opératrice) de prise de vue est un caméraman travaillant sur des projets très variés.
Selon l’importance de l’émission, il peut être amené à travailler avec une dizaine de confrères, tous opérateurs de prise de vue. Il porte souvent un casque audio dans lequel il reçoit les consignes du réalisateur, qui se trouve en régie.
Dans le cadre de son travail, il peut tourner caméra à l’épaule ou sur pied : tout dépend de la nature de l’émission et des besoins de cadrage. Les opérateurs de prise de vue peuvent être amenés à se déplacer sur le plateau et être visibles à l’écran. Certaines émissions diffusent des images sur lesquelles les opérateurs se filment entre eux, en plein travail.
Ce professionnel de l’image ne fait pas que suivre les directives qu’il reçoit. Il travaille avec le réalisateur pour identifier les cadrages à privilégier pour obtenir les effets souhaités.
Ensuite, au cours du tournage, il devra adapter son cadrage et les réglages de l’appareil en fonction des conditions de tournage : lieu (intérieur ou extérieur), personnes filmées, éclairage et luminosité, etc. Il revient aussi à l’opérateur de prise de vue de s’assurer qu’aucun imprévu ne vient gêner une scène.
Enfin, sa mission consiste également à s’assurer une certaine harmonie entre les différents plans qui se succèdent.
En tant que proche collaborateur du chef opérateur, ce professionnel peut s’entourer d’assistants qui se chargent de la préparation du matériel et des accessoires indispensables à la mise au point de l’image, et au tournage d’un plan.
L’opérateur de prise de vue exerce son métier dans des conditions très variables et différents contextes, dont les caractéristiques dépendent de chaque projet.
Diplômes et formations
La formation pour devenir opérateur de prise de vue est accessible à l’issue du baccalauréat, grâce à une formation offrant le titre RNCP Réalisateur-Concepteur audiovisuel, de niveau II, équivalent à un Bac+3, pour exercer ce métier.
Une formation dans les métiers de l’audiovisuel est indispensable pour prétendre intégrer le marché du travail à ce poste.
Dans la même mesure, les stages et autres expériences personnelles sont aussi intéressants et gratifiants pour devenir opérateur de prise de vue dans le milieu de la télévision ou du cinéma.
Ici, il est opportun de multiplier les stages en tant qu’assistant d’opérateur de prise de vue pour se familiariser avec les équipements et les techniques du professionnel. Mais aussi pour gagner en expérience et accroître ses connaissances du métier.
Compétences et qualités requises
L’opérateur de prise de vue est un professionnel de l’audiovisuel, et garant de la qualité de l’image. Il se doit d’avoir le sens de la composition, et de porter une grande attention aux détails (éclairage, profondeur de champ, déplacement des acteurs, etc.).
Il maîtrise parfaitement les appareils de prise de vues et en a une parfaite connaissance (projection, traitement de l’image…). L’opérateur travaille en étroite collaboration avec le machiniste, le chef opérateur et ses éventuels assistants. Il lui faut donc avoir un sens relationnel aiguisé, et un grand sens de l’écoute.
Un opérateur de prise de vue est aussi une force de proposition, qui possède l’esprit d’initiative et un grand sens de la polyvalence. Il est à la fois rigoureux et flexible, avec une capacité d’adaptation sans faille. Et ce n’est pas tout…
Il ou elle possède une certaine habileté manuelle, une capacité à se projeter dans l’espace et une excellente mémoire visuelle. Ses connaissances des secteurs cinématographique et audiovisuel sont considérables et utiles dans l’exercice de son métier.
On peut attribuer à l’opérateur d’autres compétences en lien avec son métier, comme l’intérêt pour les technologies et leur évolution. Ou encore, une parfaite conciliation des impératifs techniques avec les objectifs du chef opérateur. Rigueur, précision et organisation sont des qualités qui le caractérisent également.
Carrières et débouchés professionnels
En France et dans le monde, le nombre de productions audiovisuelles augmente chaque année.
Les débouchés pour les opérateurs de prise de vue sont considérables et se multiplient avec le temps. Sur chaque téléfilm ou film produit, un ou plusieurs cadreurs sont embauchés. Quant aux chaînes de télévision, elles nécessitent du personnel pour leurs émissions et journaux télévisés.
Dans ce métier, le travail ne manque pas et les débouchés sont nombreux, aussi bien en télévision que dans le cinéma.
Il est courant de débuter une carrière en tant qu’opérateur de prise de vue, pour ensuite évoluer vers d’autres métiers. Après plusieurs années d’expérience, l’opérateur de prise de vue peut notamment devenir chef opérateur de prise de vues.
On le nomme aussi « directeur de la photographie » dans les milieux du cinéma et de la télévision. Le directeur de la photographie est d’ailleurs l’un des proches collaborateurs de l’opérateur sur un plateau de tournage.
Les prétentions salariales
Les opérateurs de prise de vue appartiennent aux intermittents du spectacle. À ce titre, ils n’ont pas de salaire fixe, mais ils perçoivent une rémunération pour chaque projet.
Le salaire peut alors considérablement varier en fonction de la notoriété du professionnel, de ses expériences professionnelles, du nombre de jours de tournage pour le projet et de sa renommée dans le métier.
Le salaire des cadreurs se situe entre 1 600 et 5 500 euros nets par mois. Quant au chef opérateur, il peut prétendre à un salaire de 3 800 à 12 200 euros nets par mois. Encore une fois, ces données sont très variables et dépendent de nombreux critères.
Naturellement, le salaire de l’opérateur de prise de vue est plus important en fin de parcours qu’en début de carrière. C’est aussi le cas pour de nombreux autres métiers de l’audiovisuel.